Vous trouverez en format PDF, le discours d'Emmanuel MACRON, président de la…
Sur le plan de la santé : si dans un premier temps, la réponse de l’Union européenne à la crise du Covid-19 a pu apparaître insuffisante, la solidarité européenne semble se développer au cours des derniers jours.
Cela s’explique par le fait que les politiques de santé ne sont pas une compétence de l’Union européenne. Les Etats membres ont donc parfois pris des initiatives non coordonnées voire contradictoires. Au cours de la deuxième moitié du mois de mars, une volonté de coordination et de solidarité s’est installée entre divers Etats membres, soutenue par les institutions européennes.
Sur le plan économique : la réponse au choc économique a été plus rapide. Toutefois, en raison des règles budgétaires très strictes en matière de budget propre de l’Union européenne, l’essentiel de cette réponse se résume aujourd’hui à exonérer les Etats membres des contraintes des traités, que ce soit en matière budgétaire ou d’aides d’Etat. La réponse de la BCE, en deux temps, est venue par ailleurs réduire la contrainte financière des Etats membres de la Zone euro.
La question qui divise désormais les États membres porte sur l’opportunité pour l’Union d’émettre des obligations permettant la levée commune de dizaine de milliards d’euros à un taux identique et sans alourdir les dettes nationales, afin de lutter contre les effets de la crise sanitaire. Il s’agit du projet de « coronabonds », forme de mutualisation de la dette contractée pour l’occasion, appelé de leurs vœux par la France, l’Italie, l’Espagne et six autres États européens dans un courrier à Charles Michels, président du Conseil européen, et auquel s’opposent notamment l’Allemagne et les Pay-Bas.