Le Président de la République a pris acte du résultat des élections…
J’ai étudié le projet de loi de finances pour 2021 dans des circonstances économiques exceptionnelles. Je vous l’affirme, la vision d’une dette insoutenable assortie à des baisses d’impôts sans contreparties n’est pas un objectif inatteignable.
La France, comme l’ensemble des pays du monde, est touchée par une crise historique dont l’impact est dramatique pour notre économie, nos salariés et nos entreprises.
En France, la récession pour 2020 sera de -10% et la dette publique atteindra 117,5% du PIB.
Ne vous y trompez pas, cette dette, nous devrons la rembourser .Nous visons un remboursement complet de la dette COVID en 2042, soit d’ici 20 ans.
La croissance est l’instrument le plus efficace et le plus durable de réduction de la dette. Avec France Relance, ce ne sont pas de simples dépenses de long-terme que nous engageons, mais bien 80 milliards d’investissements pour reconstruire notre économie.
C’est en engageant dès maintenant la relance que nous soutenons la croissance qui remboursera demain la dette.
Comme depuis le début du quinquennat, le principe de responsabilité restera au coeur de la maîtrise des finances publiques. Nous devons soutenir les dépenses d’investissement tout en limitant les dépenses de fonctionnement. Nous garderons cette même ligne de conduite dans les années à venir.
Conformément à mes demandes, le Gouvernement a assuré qu’il n’y aurait aucune augmentation d’impôt, ni aucun nouvel impôt : il en va du succès de la relance.
Notre priorité est plus que jamais de permettre aux entreprises d’embaucher, d’investir et de se réinventer face aux défis de demain. C’est dans ce contexte que le Gouvernement a décidé de baisser de 10 milliards d’euros les impôts sur la production à partir du 1er janvier 2021.
Il ne s’agit en aucun cas d’un cadeau que nous ferions aux grandes entreprises :
– les grandes entreprises sont celles qui bénéficient le moins de cette baisse d’impôt : ce sont bien les TPE, PME et entreprises de taille intermédiaires qui en bénéficieront en premier (26% contre 42% pour les ETI et 32% au bénéfice des TPE/PME) ;
– pour bénéficier de cette baisse d’impôt les entreprises doivent produire en France ;
Au final cette diminution des impôts sur la production va oeuvrer à renforcer notre souveraineté industrielle, renforcer notre attractivité et ouvrir la voie à des relocalisations et donc à l’emploi.