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Ce matin en commission des finances était présenté le rapport d’enquête commandé par notre commission sur la situation financière des universités françaises.

La première partie de ce rapport est essentiellement consacrée à la situation financière des universités en France qui, malgré un besoin croissant de financements, est dénuée de toute logique financière et dont les droits d’inscription ne font l’objet d’aucun pilotage global.
Cette lacune pousse déjà dans les faits de plus en plus d’universités à utiliser l’augmentation des droits d’inscription comme levier de financement ce qui pour effet de créer des inégalités entre les étudiants d’une part et de remettre en cause le principe de quasi-gratuité de l’enseignement d’autre part.

Pour pallier ce manque de lisibilité et répondre à la problématique de financements des universités françaises, la Cour préconise neuf recommandations, parmi lesquelles le maintien de la quasi-gratuité pour les trois années de licence et une augmentation axée sur les 2ème et 3ème cycles (Master et Doctorat).
L’argument principal retenu pour justifier cette proposition est que ces diplômes offrent de grandes perspectives d’insertion professionnelle…

Or je ne partage ni le constat, ni la solution! Car en effet retenir comme seul critère les perspectives d’insertion professionnelle c’est faire fi d’une réalité importante: le secteur de l’emploi. Et de deux choses l’une, soit on augmente les droits d’inscriptions de tous les Masters et auquel cas l’argument est inopérant au motif que je viens d’évoquer, soit on augmente les droits de quelques Masters auquel cas un véritable risque de désertification de certaines universités est à craindre.

Prenant l’exemple vertueux d’Aix-Marseille Université, je questionnais le premier Président de la Cour des comptes sur l’opportunité de rationnaliser plusieurs établissements au sein d’une même Université.
Etant entendu que cette mutualisation, si elle était territoriale, devrait nécessairement s’accompagner de mesures en matière de mobilité, de logements étudiants et d’aides financières pour les étudiants.
En tout état de cause, la problématique de nos universités doit faire l’objet d’un pilotage interministériel coordonné avec nos collectivités.

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