Skip to content

La 1ère conférence-débat organisée par le Comité en Marche de Cabriès, et présidée par son fondateur, Eric Roynette, s’est tenue vendredi 24 novembre au Foyer Rural de Cabriès sur le thème de l’Education. Elle avait pour but d’informer et répondre aux questions des citoyens sur les réformes de l’Éducation Nationale, et les inviter à faire part de leurs témoignages et suggestions afin d’enrichir le débat des futures réformes. Le député de la 11ème circonscription, M. Mohamed Laqhila, ainsi que le Maire de Cabriès, M. Hervé Fabre-Aubrespy, s’étaient joints à une assemblée venue en nombre.

M. Laqhila a réaffirmé que « l’Education est la priorité des priorités », et qu’à ce titre, un effort important a été consenti sur le budget de l’Education Nationale lequel va, pour la première fois, dépasser les 50 milliards d’euros.

Comme l’a rappelé dans sa présentation le Dr. Ahmed Kenz, malgré les nombreuses réformes de l’Education Nationale, et bien qu’elle ait relevé un certain nombre de défis, comme l’augmentation du nombre de bacheliers avec une réussite plus homogène des diverses catégories socio-professionnelles, 180 000 cas de décrochages scolaires sont encore identifiés chaque année.

Face à ce constat, la volonté du gouvernement est d’accorder à l’Education Nationale un investissement sans précédent. Ainsi, d’ici à la fin 2018, 3 881 postes d’enseignants seront créés dans le primaire. Depuis la rentrée 2017, le dédoublement des classes de CP en REP (Réseau d’Education Prioritaire) a été mis en place et fait déjà ses preuves ; enfin, l’aide au devoir a été instaurée dans 7100 collèges du territoire. Concernant les réformes à venir, la mise en place du contrôle continu dans le cadre de la réforme du Baccalauréat, le dédoublement des professeurs principaux dans les lycées, ou encore la mise en place d’une nouvelle plate-forme APB (Admission Post-Bac) sont autant de pistes de réflexion.

S’en est suivi le débat avec les citoyens, et les échanges, d’une grande richesse, se sont déroulés dans un climat constructif. Parmi les inquiétudes soulevées, les éventuelles inégalités liées à la mise en
place du contrôle continu en fonction des établissements, ou l’opportunité de la mise en place d’une prime de 3000€ net annuelle pour les professeurs exerçant en REP, potentiellement source de dissension vis-à- vis des autres enseignants. Mais l’on retiendra surtout de ce débat les grandes idées ayant remporté une adhésion large dans le public, comme la nécessité de :

  • continuer à accorder une attention particulière au primaire, car « c’est au primaire que tout se joue », comme l’a rappelé le député Laqhila. Les suggestions de rétablir l’étude du soir ou de limiter le nombre d’élèves à 20 par classe dans les CP hors REP ont fait l’unanimité.
  • redonner du sens à la mission des enseignants afin qu’ils travaillent avec les élèves sur le « pourquoi il est nécessaire d’apprendre » et pas seulement sur le contenu des matières.
  • revaloriser les filières d’apprentissage, trop négligées au profit des filières généralistes, alors qu’elles permettraient de répondre aux besoins de nombreux élèves mais ne sont pas choisies, faute d’une bonne image.
  • enfin, faire de l’orientation une priorité dans la vie de l’élève dès son plus jeune âge, en compétant le travail des conseillers d’orientation par une approche « métier ». Ainsi, des associations comme l’AFDET proposent l’intervention de civils dans les écoles afin qu’ils présentent leur métier. Une diffusion plus large des stages a également été évoquée ; autant de pistes qui permettront à l’enfant de devenir acteur de son orientation.
Back To Top