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Depuis plusieurs décennies, chaque fin de trêve hivernale est accompagnée de son cortège d’expulsions et de drames humains. Depuis des décennies, chaque année les mêmes alertes, les mêmes mises en garde, les mêmes reproches. En tant que rapporteur spécial des politiques de la ville je redirais comme dans mon premier rapport : que la solution est dans la construction de logements sociaux. Depuis 2000, la loi SRU qui, je vous le rappelle, est avant tout une loi de solidarité qui devait équilibrer et mixer le parc social est entrée en vigueur. 20 ans et les expulsions continuent et se multiplient face à notre impuissance ou notre manque de volonté. La solidarité pour qu’elle soit effective doit recueillir l’assentiment de tous. Je suis au regret de constater que nos édiles préfèrent s’acquitter de lourdes sanctions financières, payées avec nos impôts. Ces mêmes maires votent dans un même temps à l’assemblée départementale des budgets de ré-hébergement, également pris sur les deniers publics. C’est la double peine financière éternelle pour le contribuable. Ce refus d’appliquer la loi ou de la détourner, cette politique du rejet de l’autre, du différent, du plus pauvre doit cesser. La solidarité que nous érigeons comme modèle de notre société doit refléter une réalité. Le relogement dans des hôtels payés par tous pour le bien-être présumé de certains doit cesser. Il est temps de mettre en place une politique efficace qui protègera les propriétaires bailleurs et assurera un logement décent et durable à l’ensemble de la population. Il est temps de durcir l’application de la loi SRU, de redonner sens à cette solidarité voulue. Il est du rôle de l’Etat de reprendre la main sur la construction des logements sociaux en concertation avec chaque municipalité afin de réorienter les financements publics sur des projets sociétaux plutôt que des statu quo onéreux.

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