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Si l’université s’est largement ouverte (effectifs multipliés par 8 depuis le début des années 1960), la réussite étudiante, elle, ne s’est pas assez démocratisée :
– 60 % des étudiants à l’université échouent à obtenir leur licence en 4 ans, et 90% des bacheliers technologiques et pro inscrits dans des licences générales échouent ;
– les filières courtes sélectives (BTS, DUT), plutôt destinées aux bacheliers technologiques et pro, accueillent en réalité principalement des bacheliers généraux ;
– les prépas accueillent 50% d’enfants de cadres et 6% d’enfants d’ouvriers ;
– la précarité étudiante influe fortement sur le taux de réussite et fragilise les plus modestes.

L’objectif du Gouvernement, c’est de permettre la réussite de tous les étudiants dans une voie qu’ils auront choisie librement, en ayant tous les éléments en main, notamment les attendus et les débouchés professionnels de chaque filière.

En matière de recherche et d’innovation, en dépit d’atouts, nous courons le risque de la relégation face à une concurrence mondiale inédite, d’Amérique du Nord et d’Asie.

Enfin, le Gouvernement veut libérer l’énergie des universités en leur donnant une autonomie réelle et concrète et des moyens renforcés.

Ce qu’on a fait

Enseignement supérieur

Une meilleure information des lycéens. Pour choisir leur orientation en connaissance de cause, les lycéens ont besoin d’être informés sur le contenu, les prérequis et les débouchés professionnels de chaque filière. C’est ce que permet la nouvelle plateforme de choix d’orientation, Parcoursup, qui rassemble toutes les informations nécessaires pour bien choisir. Par ailleurs, deux semaines consacrées à l’orientation ont été instaurées et un second professeur principal dédié à l’orientation a été désigné dans toutes les Terminales.

Un accès plus juste et transparent dans le supérieur, en supprimant le tirage au sort : en 2017, 60.000 lycéens ont été victimes du tirage au sort, institué par une circulaire par le précédent Gouvernement, qui a ensuite été déclarée non conforme par le Conseil d’Etat. Désormais, la sélection par tirage au sort est supprimée. Le baccalauréat reste le passeport d’entrée dans le supérieur : TOUS les bacheliers auront une place dans l’enseignement supérieur. Comme ils n’ont pas tous les mêmes chances d’y réussir, des parcours sur-mesure seront mis en place dès la rentrée 2018.

L’ouverture de places supplémentaires dans les filières sous tension (STAPS, psycho, droit, PACES) Afin que plus de demandes puissent être satisfaites, 22.000 places seront créées à la rentrée prochaine, en particulier dans les filières en tension. 19 000 ont d’ores et déjà été créées, par anticipation.

 Il ne s’agit pas d’instaurer la sélection à l’entrée à l’université. Pour les lycéens qui n’auraient pas les attendus qui correspondent à la formation choisie, l’établissement a la possibilité de lui imposer un parcours personnalisé. Si malgré cette obligation et l’ouverture de places supplémentaires, pour des raisons de capacité d’accueil, l’université ne peut admettre tous les candidats, priorité sera donnée à ceux dont le parcours, la motivation et le projet sont le plus cohérents avec la formation choisie. Une commission rectorale sera chargée d’accompagner les éventuels bacheliers qui n’auraient pas eu la formation de leur choix, pour leur garantir une place dans une formation la plus proche de son choix initial.

De meilleures conditions de vie pour les étudiants : 100 millions d’euros de pouvoir d’achat seront rendus aux étudiants dès 2018, grâce à la suppression de la cotisation de sécurité sociale étudiante d’un montant de 217 euros par an. Les bourses seront également désormais distribuées à date fixe chaque mois et un investissement massif pour améliorer et renforcer l’offre de soins sur les campus. Enfin, 60 000 logements étudiants seront construits d’ici 5 ans et un dispositif de caution locative simple et accessible à tous sera mis en place dès 2018 sur tout le territoire.

Un parcours sur-mesure : dès 2018 tous les étudiants pourront bénéficier d’une année de césure, dès le bac, pour poursuivre un projet personnel, entrepreneurial ou professionnel. La licence deviendra peu à peu beaucoup plus personnalisée pour que chacun réussisse à son rythme : parcours interdisciplinaires, cours supplémentaires, parcours accélérés ou aménagés selon les spécificités de chacun.

Maintien du « hors quota » de la taxe d’apprentissage, c’est-à-dire la part de la taxe que les entreprises affectent librement aux formations supérieures de leur choix, pour que l’apprentissage dans l’enseignement supérieur puisse continuer à être une référence au niveau européen, et un facteur d’attractivité fort pour les étudiants.

Recherche et innovation

Make Our Planet Great Again. Nous avons décidé de faire de la France un leader de la lutte contre le réchauffement climatique. Lancée suite au retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris en juin 2017, l’initiative Make Our Planet Great Again a permis de faire venir en France plus de 30 projets de recherche sur l’environnement, venus des 4 coins du monde.

Fonds pour l’innovation de rupture. L’innovation de rupture demande des investissements qui ne rapportent pas tout de suite. Les entreprises et les investisseurs privés ne peuvent donc pas la financer seuls. Le Gouvernement a donc décidé de créer un fonds dédié, doté de 10 Mds€ et qui produira 200 à 300 M€/an, qui seront investis dans des grands projets.

Intelligence artificielle. Le domaine de l’IA est une priorité affirmée très tôt le Président de la République. Notre pays a de nombreux atouts pour se positionner comme leader, notamment une excellence reconnue en mathématiques. Pour renforcer la recherche dans ce champ, un programme national coordonné par l’INRIA sera mis en place, et le nombre d’étudiants formés à l’IA sera doublé d’ici 2022. Les chercheurs pourront par ailleurs consacrer la moitié de leur temps à une entreprise (vs 20% aujourd’hui), et l’Etat investira dans la recherche à hauteur de 1,5 Md€.

Ce qui est en cours

Revalorisation de l’engagement des enseignants-chercheurs auprès des étudiants. Le Gouvernement souhaite mieux reconnaître l’engagement pédagogique des enseignants-chercheurs dans leur progression de carrière. Aujourd’hui, leurs carrières sont uniquement basées sur la recherche et peu sur leur travail avec les étudiants. Une concertation a débuté le 29 mars avec l’ensemble des organisations représentatives, avec pour objectif de faire émerger des solutions applicables en 2019.

Développer les filières courtes professionnalisantes. Les filières courtes professionnalisantes (BTS, DUT) sont un levier efficace d’insertion professionnelle, notamment pour les bacheliers professionnels et technologiques. Leur développement sera favorisé et les cursus seront modernisés pour accueillir les bacheliers dans toute leur diversité et les accompagner vers la réussite.

A venir

Autonomie des universités. Pour que les universités puissent s’adapter aux besoins locaux et mieux faire face à la concurrence internationale, nous allons consolider l’autonomie de nos universités et le dialogue qu’elles entretiennent avec l’Etat sera modernisé.

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