En 2017 Emmanuel Macron faisait la promesse de la fin des zones…
L’annonce de la fermeture de l’ensemble des centrales à charbon à l’horizon 2022 implique de multiples questionnements. Cesser cette exploitation industrielle occasionne une baisse des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur de la production électrique de l’ordre de 35% mais en contrepartie, une plus grande fragilité énergétique et des risques de dépendances aux autres pays européens.
L’usine de Gardanne étant dans cette situation, la question de la formation/reconversion des travailleurs se pose en premier lieu : en tout, ce ne sont pas moins de 95 postes, 161 sous-traitants et fournisseurs ainsi que 127 emplois induits qui seraient potentiellement détruits ! Soit 1050 personnes concernées en comptant les familles. Disons- le sans détour : la grogne et les inquiétudes sont légitimes pour ces salariés. Tous les services de l’Etat sont mobilisés pour une reconversion effective et je participe aux séances de travail déjà mises en place par le préfet des Bouches-du-Rhône.
Face à ces arbitrages dont des centaines de familles dépendent, j’ai décidé en conséquence de me positionner défavorablement à ces décisions qui négligent le suivi au profit d’une restructuration aveugle. C’est en adéquation avec mon éthique de responsabilité que je ne saurais me résoudre à presser la détente d’un mécanisme qui oublie d’accompagner décemment et proportionnellement les victimes de ces transformations.
Ce positionnement alliant réformes indispensables et accompagnements humains imprègne toutes mes démarches législatives. Il m’a conduit le mois dernier à voter contre l’article 9 du projet de loi PACTE qui ne prévoit pas de délai suffisant d’adaptation pour les commissaires aux comptes, entraînant de ce fait la suppression de milliers d’emplois.