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Une vie moins chère pour une vie meilleure ? Dépenser moins pour vivre mieux ?

Quand je me penche sur le thème “Fiscalité et Dépenses Publiques”, je m’aperçois que ces considérations d’ordre économique sont condensées en quatre types d’attentes : les impôts, les aides sociales, les dépenses publiques et les fonctionnaires. Ces préoccupations se recoupent avec un souci de transparence, d’égalité et de justice fiscale.
En commençant par les déclarations à propos des agents de l’Etat, je ne m’attarderais pas sur la question des privilèges aux élus que je traite déjà dans la thématique “Démocratie et Citoyenneté”.

Néanmoins, il me semble nécessaire de clarifier certaines affirmations. Parmi les contributions, certains exigent que l’ensemble des revenus et dépenses des fonctionnaires soient publiées. Sur ce point, je rétorquerais que de multiples dispositifs existent déjà : pour n’en citer qu’une poignée, on trouve la loi de finance annuelle qui fixe les budgets alloués à chaque agence et institution et qui est, en début d’année suivante, régularisée par une loi de rectification ; en termes de salaires, la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique affiche les revenus des élus et hauts fonctionnaires tandis que la loi de moralisation et de transparence de la vie public agit comme garde-fou contre les abus.

S’agissant des impôts, le ressenti est pluriel. D’abord, je retiens que la plupart de nos concitoyens estime que leurs prélèvements sont mal investis, et pire, qu’ils sont gaspillés. En ce sens, beaucoup veulent plus de lisibilité et de précision sur la redistribution de leurs ressources dans la mécanique
d’Etat. Par ailleurs, on perçoit aujourd’hui en France une exacerbation fiscale : pour reprendre l’expression de notre Premier Ministre, on semble atteindre désormais une tolérance zéro vis-à-vis de l’imposition. Aussi, l’illustration est ici parlante : la quasi-totalité des avis recueillis attestent d’un ras- le-bol, plus personne ne souhaite être imposé plus que c’est déjà le cas.

Face à ce sentiment de rejet, le constat est sans appel : alléger la dette nationale ne pourra pas s’opérer par un durcissement de la politique d’austérité, bien que les autres solutions viables n’affluent pas. Selon moi, une hausse d’impôt semble un passage obligé afin d’inverser la balance
fiscale mais elle s’heurte à des demandes d’augmentation du pouvoir d’achat. Face à cet obstacle, l’idée d’une imposition progressive pourrait faire son bout de chemin afin de mieux répartir la charge fiscale entre les Français.

Mais alors, en imaginant que les impôts ne seraient pas augmentés, comment concilier cette décision avec une baisse demandée des dépenses publiques ? Certains émettent la proposition de mettre en place des outils afin de mieux répartir les budgets, d’autres appellent à travailler plus ou repousser encore l’âge de la retraite. Pour ma part, je note la suggestion qui prévoirait un impôt universel : cette recommandation semble tentante mais la notion reste à clairement définir. Ajouter les chômeurs percevant une aide ou l’ensemble de la population sans distinction ?

En parlant de cotisations, nombre d’interventions formulent des remontrances envers le système en place. D’un côté, je discerne un souhait profond de réviser les conditions d’attribution des aides sociales, jugées trop importantes et généreuses, en particulier pour les étrangers et les chômeurs. En mon sens, il est primordial pour la France d’accueillir et de subvenir aux besoins des individus en situation précaire ; pour autant, le contrat doit être rempli des deux côtés : les bienfaits engagés par l’Etat Providence induisent de ses bénéficiaires des efforts pour améliorer leurs propres conditions.

D’un autre côté, la question des retraites est également abordée par le biais de leur montant. Il est en effet recommandé pour rétablir leur pouvoir d’achat d’indexer leur revenu sur l’indice INSEE du coût de la vie. Pourquoi pas mais cette mesure fragiliserait la mise en pratique de dépenses publiques moindres.

Pour finir, une autre source d’inquiétudes demeurent les activités de détournements, fraudes ou avantages fiscaux abusifs. A ce titre, je remarque une crainte de la part de nos contribuables à propos des contrôles, estimés insuffisants ou bâclés. Aussi, je tiens à remettre en avant les accomplissements du gouvernement sur ce sujet : loi relative à une société de confiance comprenant un passage sur les instruments dédiés à cette lutte, taxe GAFA fraichement promulguée contre les dérives des géants du numérique, réduction et encadrement des niches fiscales envisagés … Le domaine fiscal est central dans les réflexions gouvernementales et tous les efforts sont tournés vers l’allègement de cette charge qui pèse sur les Français.

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